Quels que soient votre secteur d’activité et votre statut professionnel, vous êtes bénéficiaire d’un régime de retraite complémentaire. Obligatoire, il s’additionne à votre retraite de base et est géré par un organisme privé spécialisé dans le traitement des retraites complémentaires. Dans cet article, découvrez 5 conseils incontournables pour bien calculer sa retraite complémentaire.
Comprendre le fonctionnement de la retraite complémentaire
L’affiliation à la retraite complémentaire est obligatoire. Que vous soyez à temps partiel ou à temps complet, salarié du secteur public ou privé, ou encore indépendant. Cette retraite complémentaire est un régime à points dont le nombre varie selon les cotisations salariales et patronales versées aux caisses dédiées.
Ainsi, il existe différents organismes collecteurs selon votre secteur d’activité :
- Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé ;
- CNAV pour les artisans, commerçants et industriels ;
- MSA pour les agriculteurs ;
- SSI pour les indépendants ;
- Ircantec pour les fonctionnaires ;
- CNAVPL ou Cipav pour les professions libérales réglementées.
En connaissant la caisse de retraite complémentaire à laquelle vous êtes attaché, vous avez ainsi à votre disposition les spécificités liées à chacune des caisses pour le calcul de votre retraite complémentaire.
Bien calculer sa retraite complémentaire
Le montant de la rente mensuelle de votre retraite complémentaire équivaut au nombre total de points accumulés durant toute votre carrière professionnelle, multiplié par sa valeur.
Comme l’indique le site agipi.com, cette valeur est tributaire de la caisse de retraite à laquelle vous avez cotisé. Ainsi, si vous avez changé de profession au cours de vos périodes d’activité, chaque point cumulé devra être calculé selon le barème appliqué par la caisse de retraite complémentaire associée.
Il existe également de nombreux simulateurs de pension de retraite complémentaire qui vous permettent d’avoir une estimation du montant mensuel qui vous sera versé. Ce type de calcul se fait souvent en indiquant l’âge de départ souhaité, ainsi que le nombre de trimestres validés.
Prévoir et vérifier le nombre de points cumulés
Afin de pouvoir estimer correctement votre rente de retraite complémentaire, il est conseillé de bien vérifier le nombre de points cumulés. Pour cela, rapprochez-vous de votre caisse de retraite complémentaire qui peut vous délivrer un récapitulatif des trimestres validés.
Si vous n’avez pas cumulé suffisamment de points et que vous souhaitez continuer à travailler au-delà de l’âge de départ en retraite préconisée, dans ce cas, vous pouvez bénéficier d’une surcote retraite.
La surcote est un système de majoration de la pension de retraite complémentaire lorsque l’activité professionnelle est exercée au-delà de 60 ou 62 ans, et au-delà de 167 trimestres valider.
Cette assurance te surcote donne droit à une majoration de 1,25 % à 5 % par an, selon votre secteur d’activité et votre statut.
Tenir compte des abattements sur la pension de retraite complémentaire
Pour les personnes en retraite plus de 65 ans, un abattement fiscal peut être appliqué sur la rente mensuelle.
Pour pouvoir en bénéficier, vous n’avez aucune démarche à faire, car c’est le Trésor public qui se charge de la mise en application de cet abattement. De plus, celui-ci est appliqué si vous respectez le plafond de 15 500 € net annuel.
Se constituer une épargne retraite
Dans le cas où, après vos différents calculs, vous constatez que votre rente de retraite mensuelle risque d’être insuffisante, vous avez également la possibilité de prévoir une épargne retraite.
Le plan épargne retraite vous permet d’économiser tout au long de votre carrière professionnelle. Le capital accumulé est à alors disponible à tout moment, si vous souhaitez récupérer la somme de manière anticipée, vous avez la possibilité de débloquer le montant utilisable. Ainsi, si vous préférez recevoir une rente mensuelle en provenance de cette épargne, celle-ci complète votre retraite complémentaire de manière confortable. En règle générale, les personnes qui décident de se constituer une épargne retraite le font dans un objectif d’investissement immobilier. Cela leur permet d’avoir un bon capital de départ pour acheter une maison ou un appartement au moment de leur départ à la retraite.
De plus, l’avantage de l’épargne retraite est qu’elle peut être successible. En effet, si le détenteur du contrat décède avant son départ à la retraite, il est tout à fait possible que le capital disponible soit donné en succession à ses héritiers. Pour cela, il suffit de notifier votre souhait de succéder le capital de votre plan épargne retraite auprès d’un notaire. Celui-ci se charge ensuite de valider la succession de votre capital aux différentes personnes désignées sur le testament.
Dans ce cas particulier, il est intéressant de noter que la succession d’un capital disponible sur un plan épargne retraite est exonérée d’impôt dans la limite de 152 500 € par bénéficiaire.
Ainsi, le plan épargne retraite présente de nombreux avantages. Tout d’abord, celui-ci vous permet de vous constituer un capital supplémentaire que vous recevez en plus de votre rente mensuelle. Ensuite, dans la mesure où il n’y a pas d’âge pour commencer à épargner sur un plan épargne retraite, vous pouvez cumuler un capital conséquent tout au long de votre activité professionnelle. Enfin, grâce au plan épargne retraite, vous avez la possibilité de fixer votre date de départ en retraite plus tôt que prévu. Et ce, même si vous n’avez pas cumulé suffisamment de points pour pouvoir bénéficier de la retraite à taux plein.
les points essentiels à retenir : le calcul de la retraite complémentaire se fait en fonction des spécificités de chaque caisse collectrice dont vous dépendez.